Alors que la journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP) a eu lieu le 31 mai dernier , le centre de réadaptation pour adultes de Charleville-Mézières a ouvert ses portes, le 15 mai, à Anita Fatis, championne paralympique française de natation, atteinte de SEP depuis 1989, pour la première étape de son road trip dans l’Hexagone afin de sensibiliser sur sa maladie. La SEP est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui a pour conséquences des atteintes motrices, sensitives et cognitives.
La venue d’Anita Fatis, co-organisée avec la Ligue française contre la SEP et l’association SEP en Ardennes présidée par Mireille Fourile, a attiré près d’une centaine de personnes, patients comme professionnels.
L’ancienne sportive de haut niveau a souligné l’importance des structures sanitaires comme celles de l’UGECAM Nord-Est dans le suivi des malades de la SEP. « Les centres de réadaptation sont primordiaux. Si je n’étais pas passée par un centre, je ne serais pas ici aujourd’hui », a-t-elle expliqué, debout, le corps gainé de plusieurs orthèses qui lui ont permis de sortir du fauteuil dans lequel elle est restée plusieurs années. Elle a aussi martelé son credo : « il faut bouger ! » C’est ce mot d’ordre qui a réussi à la faire sortir de sa dépression post-diagnostique et devenir championne de natation. « Quand on n’est pas sportif, il faut trouver d’autres objectifs comme faire la lecture aux enfants, peindre… Le tout est de se créer des contacts pour éviter la dépression. »
Au-delà de son récit, qui se veut inspirant, la venue d’Anita Fatis a permis aux malades ardennais de parler, entre soi et au milieu de professionnels bienveillants de leur maladie dont les impacts restent parfois difficiles à comprendre pour leur entourage. Le CRFA prend en charge régulièrement des patients souffrant de cette pathologie au sein de son plateau technique, qui ne cesse d’évoluer pour répondre au mieux aux besoins de la population ardennaise.
