Portrait de Bertrand Caloin, conseiller en emploi accompagné

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Après 15 années en grande distribution en tant que manager puis directeur de supermarché, j’ai décidé de faire une reconversion professionnelle au titre de conseiller en insertion professionnelle. J’ai découvert ce métier. Je ne voulais plus être dans le domaine du commerce, constamment dans le stress. Je préférais être sur le terrain et accompagner des personnes en difficulté.

Après diverses missions de remplacement notamment au sein de l’établissement et service de réadaptation professionnelle La Mollière, à Berck-sur-Mer (UGECAM Hauts-de-France) et une réorientation sur Cap Emploi, j’ai occupé le poste de chargé de relations entreprises. Lors de mon premier contrat au centre de la Mollière, j'ai découvert le milieu du handicap. Cela m'a plu tout de suite et je me suis senti à l'aise. Lorsque l'offre pour le poste de référent emploi accompagné est parue, j'ai tout de suite postulé et j’ai eu le privilège d’être retenu. C'est un métier qui me plait énormément, tant dans les missions proposées, que l’ambiance dans l’établissement et la politique du Groupe à laquelle j’adhère complètement.

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Comment décririez-vous ce métier de conseiller en emploi accompagné ?

Il faut plutôt nous voir comme le référent unique qui sera présent tout au long du parcours de la personne en situation de handicap, un coordinateur de parcours qui a la possibilité d'activer les réseaux nécessaires aux besoins. Nous sommes sur un champ d'intervention qui est assez large, du début du parcours, vers et dans l'emploi. Nous avons la capacité de pouvoir accompagner la personne, même avant sa première prise de poste, pour la rassurer mais aussi pour sensibiliser en entreprise et optimiser l’intégration, pour expliquer aux collaborateurs les retentissements de la pathologie et les possibilités d’interaction. J’ai l’opportunité de pouvoir être très mobile et de travailler dans un cadre qui me permet d'être assez libre. Par exemple, je travaille avec les familles et je me rends à domicile pour bien appréhender l'environnement des bénéficiaires. J’ai aussi la chance de connaître les personnes que j’accompagne. Et je crée ainsi un véritable lien de confiance avec eux.

Quelle est la différence avec un conseiller en insertion professionnelle?

Nous avons la possibilité de prendre le temps d'accompagner, d'être à l'écoute, et de pouvoir, à un moment donné, insérer une pause dans l'accompagnement. On peut moduler l'accompagnement et l'intensité de l'accompagnement en fonction des besoins spécifiques de la personne. Nous avons aussi une équipe pluri-professionnelle qui nous permet d’avoir un réseau et de proposer des solutions plus rapides. Le temps de disponibilité et le temps qu'on accorde est une chance mais cela nous demande aussi de travailler constamment dans l'urgence. Nous nous devons d’être toujours prêts à être mobilisés. Cela demande une grande agilité dans notre quotidien et dans nos habitudes de travail. Mais ça, c'est génial pour un accompagnement. Comme le CIP, nous sommes au cœur des besoins de chacun, au cœur des besoins des entreprises. Comme tout CIP, notre mission, c’est d’essayer de faire matcher l’entreprise et la personne accompagnée et de mettre en relation les compétences de la personne avec les besoins de compétences de l'entreprise.

Votre travail au sein d’une plateforme a-t-elle modifié vos habitudes, vos interventions, votre accompagnement des personnes ?

Depuis qu'on a répondu à l'appel projet de l'emploi accompagné, il y a eu 5 entités : l’UGECAM, l’UDAPEI, APF France Handicap, l’EPDAHAA et la Vie Active. On a vu rapidement une mutualisation des outils de travail, à travers différents objets. C'est assez riche en termes de mutualisation des outils, ce qui nous permet une réactivité dans l'accompagnement. Nous avons cette chance d’avoir cette équipe pluri-professionnelle, ce qui constitue une vraie richesse. Donc, une richesse aussi bien dans les moyens mais également une richesse de connaissances. On gagne énormément en complémentarité et en rapidité.

En conclusion… 

Je dirais que c'est un métier passionnant. Pour moi, on ne peut pas faire ce métier sans passion. On grandit à chaque situation rencontrée, parce que chaque bénéficiaire est différent, chaque pathologie est différente. Si je devais résumer en cinq mots, je parlerai d’engagement, de disponibilité, de flexibilité, d’ouverture d'esprit et de passion.  

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