La réadaptation professionnelle

La réadaptation professionnelle

Différents professionnels de santé (formateurs professionnels, ergothérapeutes, enseignant, conseiller d’insertion professionnelle) accompagnent le patient dans son projet professionnel lors de mises en situation pratiques (atelier menuiserie, espaces verts, tertiaire, reprographie, stage en entreprise).

Suite à l’évaluation, une remise à niveau scolaire peut être également proposée. L’étude du reclassement professionnel se fait en collaboration avec le médecin du travail, le médecin traitant, CAP Emploi,  le FIPHFP, AGEFIPH, MDPH, Comète

Vidéo

[Musique]

[Images extérieures de l'institut et de quelques prises en charges : réadaptation professionnelle, laboratoire de marche... - Voix off] Nous sommes ici à Nancy et plus précisément à l'institut régional de réadaptation, un établissement du groupe UGECAM Nord-Est. Ici on soigne, on rééduque et on accompagne les grands polytraumatisés dans leur parcours de réinsertion sociale et professionnelle.

[Carte de France avec tous les établissements du Groupe UGECAM] Cet établissement fait partie des 241 établissements sanitaires et médico-sociaux du groupe UGECAM.

[Anne Moutel-Seiller, directrice générale du Groupe UGECAM] Le groupe UGECAM est quand même devenu le premier opérateur privé non lucratif dans le champ sanitaire et médico-social.

Dans le champ sanitaire, nous avons principalement des établissements de soins de suite et réadaptation et qui sont très réputés notamment en traumatologie, en neurologie, dans la prise en charge des brûlés mais aussi en pédiatrie.

Dans le champ médico-social, nous sommes principalement ancrés dans le champ du handicap où est notre expertise nationale. Et nous avons une particularité reconnue en France, c'est la réadaptation professionnelle qui vise à raccompagner, à ramener et accompagner finalement, des personnes en situation de handicap vers l'emploi. Ce qui fait bien échos, d'ailleurs, à notre vocation d'assurance maladie et à la volonté des partenaires sociaux d'être très vigilants sur le retour à l'emploi.

[Voix off et images d'un atelier créatif] Philippe est formateur au sein de l'Ueros : l'unité d'évaluation de réentraînement et d'orientation sociale. Aujourd'hui, il anime un atelier thématique sur les fêtes de fin d'année.

[Philippe Lebel, éducateur spécialisé] On réalise ce genre d'étoiles [Il montre une étoile en 3D réalisée en papier et pliage]. Alors c'est un exercice qui fait appel, bien sûr, à la concentration, l'attention, la patience, pour un peu réentraîner le cognitif.

[Hélène Collé, responsable du centre de pré-orientation] Il faut préciser que les personnes qui sont accueillis à l'Ueros sont accueillis parce qu'elles ont une cérébro-lésion, qui peut être d'origine traumatique ou bien un accident vasculaire cérébral, un AVC.

À l'Ueros, l'équipe pluridisciplinaire qui les accompagne est là pour les aider à faire avec les séquelles et construire un projet de vie, le plus possible, en autonomie. Pour les aider à reconquérir une autonomie qu'elles ont perdus dans les actes de la vie quotidienne.

[Mathieu Lavallée, stagiaire] L'accident a eu un impact au point de vue... sentimental et ça nous a un peu coupé du monde, quoi, entre  guillemets. Parce qu'on n'était pas forcément très bien compris. Les gens ne nous comprenaient plus.

[Voix off - Images d'un atelier cuisine puis informatique] Ces ateliers sont un premier pas dans une démarche de re socialisation qui passe aussi par un réapprentissage d'actions quotidiennes de première nécessité et de familiarisation aux outils informatiques à l'ère où le digital est omniprésent dans nos vies.

[Fabien Cuny, formateur] Donc on est sur un atelier sensibilisation, donc à internet, à l'informatique. À l'heure actuelle, on va passer sur des modes de communication dématérialisés : alors il y a tout ce qui est administratif. Parce que, au niveau du quotidien, vous pouvez voir, pour vous, pour moi, les impôts : maintenant, ça sera dématérialisé. Donc tout notre travail a porté, on va dire, au cours des trois mois qui sont, on va dire, sur ce centre, à travailler, à retravailler, à regarder pour qu'ils soient performants et qui soient, on va dire dans leur vie quotidienne, à l'aise avec cette méthode de communication. 

[Voix off - Images de prises en charge paramédicales : ergothérapie, balnéothérapie] Mais avant ces démarches de resocialisation, il faut bien souvent soigner : soigner les séquelles corporelles d'un accident, soigner les imperfections d'un corps qui a subi une modification de son apparence.

L'institut régional de réadaptation de Nancy est spécialisé dans le traitement des grands brûlés, des traumatismes crâniens et orthopédiques et des amputations.

[Images de l'atelier de l'orthoprothésiste] Il dispose d'ailleurs de son propre atelier de confection d'orthèses et de prothèses.

[Benjamin Callen, orthoprothésiste] Nous, ici, principalement, on reçoit donc, soit les patients qui sont hospitalisés complets : en post-opératoire, après une amputation. Et sinon, quelques patients aussi qui viennent uniquement pour l'appareillage.

Là, je suis en train de faire une prothèse d'avant-pied pour une personne qui a une amputation partielle de pied.

[Voix off] Cloé, elle, travaille sur la confection d'une orthèse : un appareillage qui sert à compenser une fonction absente ou déficitaires pour une patiente atteinte de myélite.

[Cloé Duval, orthoprothésiste] Ça, c'est la forme de la jambe de la dame. Il y a des articulations qui permettent d'aider à articuler le genou. On vient vraiment mettre des montants qui sont, à la base, droits et les plaquer contre la forme de la jambe de la personne. Et tout ça, c'est relié par des articulations qui articulent le genou et qui vont lui permettre, par exemple, de s'asseoir.

[Voix off - Images de prise en charge d'ergothérapie] Pour accompagner les patients vers plus d'autonomie et leur réapprendre à vivre hors de l'hôpital, les établissements du Groupe UGECAM disposent de nombreux matériels de haute technologie. Des matériels comme celui utilisé par Marie-Pierre Gauzelin, qui permet de simuler une multitude de gestes du quotidien. Des gestes de tous les jours, mais également des gestes professionnels et de loisirs.

[Marie-Pierre Gauzelin] On amène une batte de base-ball, qu'on peut mettre sur l'appareil. On a des balles de tennis, là-bas, pour le tennis. On a même réussi, avec ce système-là, à travailler sur le ski nautique : simulation d'un poste de ski nautique.

[Voix off - Images de prises en charge : kinésithérapie, laboratoire de marche] Aujourd'hui, si l'institut régional de réadaptation de l'UGECAM Nord-Est est reconnu comme un établissement d'excellence, c'est grâce à la qualité des soins qui sont prodigués. Une qualité qui doit beaucoup à la recherche et l'enseignement, comme nous l'explique le professeur Paysant.

[Professeur Jean Paysant, directeur médical] Les établissements comme chez nous, on reçoit énormément d'étudiants. Et bien, quand vous avez des étudiants en médecine, des kinés ou tout autres professionnels qui sont en formation, vous devez justifier. Et quand vous devez justifier, vous êtes obligés d'être le meilleur.

Et puis l'élément recherche est aussi un moteur important : parce que la recherche, il y a une démarche scientifique. Et la démarche scientifique, c'est quoi ? C'est aussi se remettre en cause. Il ne faut donc pas être sur des routines et à l'UGECAM, on a développé justement une cellule. Ça s'appelle : recherche clinique. Et puis également documentation : parce que la documentation, c'est ce qui nourrit la recherche et l'enseignement. C'est les bases universitaires.

[Voix off] Cette année, le groupe UGECAM fêtera ses 20 ans : un anniversaire qui sera l'occasion de regarder le chemin parcouru mais également de réaffirmer son lien avec l'Assurance Maladie.

[Anne Moutel-Seiller, directrice générale du Groupe UGECAM] À l'occasion des 20 ans du groupe UGECAM, nous souhaiterions mettre l'accent sur trois sujets prioritaires qui nous semblent très liés à notre identité d'opérateur de l'Assurance Maladie.

Le premier sujet, c'est l'accès aux soins et à la santé des personnes handicapées. Le deuxième sujet, c'est la prévention de la désinsertion professionnelle et le troisième sujet, c'est tout ce qui est programme sport et santé. Et là, on voit bien que c'est des sujets qui sont, pour nous, transversaux à toutes nos activités sanitaires, médico-sociales, mais qui ont aussi potentiellement un intérêt pour l'Assurance Maladie et pour la branche accidents du travail et maladies professionnelles.

[Voix off] De beaux défis en perspective pour le groupe UGECAM qui pourra compter sur le talent et l'engagement de ses équipes pour le mener à bien.

[Générique de fin : logo : Sécurité sociale : l'Assurance Maladie. Agir ensemble, protéger chacun

Logo Groupe UGECAM. Soigner, rééduquer, réinsérer : la santé sans préjugés. Un groupe de l'Assurance Maladie]

La prévention de la désinsertion professionnelle

Dans le cadre de la prévention de la désinsertion professionnelle (PDP), sur demande du médecin traitant, l’établissement propose des consultations médicales et des bilans paramédicaux (kinésithérapie, ergothérapie…) d’évaluation des capacités fonctionnelles à visée professionnelle. 

Ils sont réalisés pour des patients salariés présentant des problèmes de santé rendant le maintien de leur poste de travail difficile. Ils donnent lieu à des préconisations et adaptations du poste de travail.  

De même, les médecins du travail peuvent solliciter des évaluations pour répondre à une problématique professionnelle. 

[Musique - Logo Groupe UGECAM. Soigner, rééduquer, réinsérer : la santé sans préjugés. Un groupe de l'Assurance Maladie

Logo : 2000-2020 : 20 ans - Prévention]

[Carte de France : zoom sur le département de Meurthe-et-Moselle avec la ville de Nancy]

[Zoom aérien sur l'Institut régional de réadaptation - UGECAM Nord-Est] 

[Dr Noël Martinet, président de la commission médicale de l'IRR - Images de bilan de capacité] Le projet de la prévention de la désinsertion professionnelle, il vient de plusieurs constats. Le premier, sur le plan national, il y a des directives pour aller vers la prévention de la désinsertion professionnelle. On a, sur le centre Louis-Pierquin et l'UGECAM Nord-Est, une expérience dans la réadaptation professionnelle depuis 1956. Et puis on a fait une expérience avec les médecins du travail pour voir si les bilans de capacités pouvait apporter quelque chose ou pas au niveau de la médecine du travail. On a donc fait un sondage auprès des médecins traitants pour savoir leurs besoins et ils nous ont répondu que des bilans de capacité à visée professionnelle était important pour eux comme les bilans biologiques ou les bilans de radiologie qui sont faits.

On a donc conçu une expérimentation, qui va durer deux ans, avec le soutien des différents services de l'Assurance Maladie : caisses primaires, Carsat... pour essayer d'apporter un soutien aux médecins traitants avec des bilans de capacités faits par des paramédicaux.

[Florence Moureau, cadre coordonnateur de l'IRR, d'abord au téléphone puis face caméra puis images de prises en charge paramédicale] C'est un HC ?

Au centre Pierquin, on étudie, au niveau des staffs médicaux qui ont lieu toutes les semaines, les demandes qui nous sont envoyées ou adressées par les médecins traitants. Pour la plupart, les demandes sont liées à une problématique professionnelle et dans le cadre de ce projet-là, on étudie les demandes pour proposer des évaluations qui sont donc des évaluations des capacités professionnelles.

On peut également proposer des bilans scolaires, parce qu'effectivement, on est plutôt nous sur tout ce qui est pathologies à expression locomotrice. On propose aussi un bilan professionnel. Donc là, c'est avec un conseiller d'insertion professionnelle qui fait le point sur toute la situation professionnelle de la personne, mais en fonction de son contexte, lié à la pathologie.

[Dr Noël Martinet, président de la commission médicale de l'IRR -Images de bilan physique] Les patients qui rentrent en soins dans un service de la SSR doivent avoir une consultation médicale pour fixer le diagnostic et les objectifs. À partir de là, les paramédicaux font des bilans de capacité avec un diagnostic paramédical pour établir le type de soins qui vont apporter. Donc les bilans de capacité sont très variés : ça peut être aussi bien sur des ports de charge, des bilans fonctionnels de l'épaule, de la main, du rachis, des bilans scolaires, des bilans même d'activité professionnelle très spécifique pour voir, par exemple, au niveau de l'endurance ou des gestes répétitifs.

[Florence Moureau, cadre coordonnateur de l'IRR - Images de l'atelier bois] Le paramédical est effectivement au coeur du dispositif, de ce dispositif. Bien sûr, pour chaque patient accueilli, il y aura plusieurs professionnels, au moins deux, mais souvent trois, qui vont proposer des préconisations en fonction de ce qu'ils auront observé. Et c'est pour ça, que ensuite, il y a une synthèse pluriprofessionnelle pour mettre en commun les préconisations, voir si effectivement tout le monde a un petit peu le même ressenti, s'il faut rediscuter un certain nombre de points en fonction des compétences des uns et des autres.

Par rapport à la communication autour de ce dispositif, il est prévu une formation des DAM, donc des délégués médicaux de l'Assurance Maladie qui, eux mêmes, vont ensuite transmettre les informations auprès des médecins traitants.

[Dr Noël Martinet, président de la commission médicale de l'IRR -Images d'un bilan de capacités fait par un professionnel paramédical] Durant l'été, on a testé la faisabilité des bilans de capacités par des paramédicaux sans consultation médicale présentielle, donc à partir des demandes des médecins du travail. On a vu que c'était faisable, que les paramédicaux remplissaient bien leur rôle. Donc maintenant, ce qu'on essaye de faire, c'est de cibler avec l'Assurance Maladie les médecins traitants qui participeraient à cette étude sur deux ans et puis de mettre tous les documents au point pour faciliter le travail du médecin traitant et, en même temps, assurer un suivi personnalisé par les services de la Carsat.

Un des points intéressants dans cette expérimentation, c'est de répondre aux orientations et aux préconisations de la DGOS. Donc il nous a été demandé de mettre nos compétences professionnelles de service de soins de suite et de réadaptation au service de la médecine de ville et à la prévention.

[Logo : 2000-2020 : 20 ans - Prévention

Logo Groupe UGECAM. Soigner, rééduquer, réinsérer : la santé sans préjugés. Un groupe de l'Assurance Maladie]