Recherche, innovation et formation

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Un établissement de soins d'excellence et de formation des jeunes

Le Centre Louis-Pierquin est reconnu par la faculté de médecine de Nancy - Université de Lorraine et par l’Agence régionale de santé Grand Est comme l’établissement hospitalo-universitaire pour la discipline de médecine physique et de réadaptation (MPR) pour l’ensemble de la région lorraine.

L’établissement accueille, pour leur formation spécialisée en réadaptation, des internes en médecine mais aussi des médecins séniors en sur-spécialisation.

Cet encadrement de formation est un gage d’excellence pour les soins des patients, dans les domaines médicaux mais également de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, de l’orthophonie, des soins infirmiers… Les équipes associent alors jeunesse et expériences et font bénéficier aux patients de toutes les innovations et du dynamisme de la recherche clinique.

La cellule et innovation au service du progrès

Une cellule de recherche et d’innovation, sous la responsabilité du professeur d'université et d'un chercheur, est au service des progrès dans les soins apportés en contribuant à des études cliniques et des publications :

Grand projet stratégique visant à repenser le contrôle des prothèses myoélectriques par l’exploration du phénomène du membre fantôme et des sensations référées associées à ce phénomène

Les patients amputés de membre supérieur disposent d’un répertoire de mouvement du membre fantôme. Ces mouvements peuvent être clairement distingués par le patient, mais également par les chercheurs grâce à des patterns d’activations musculaires sur le membre résiduel. Des collaborations avec l’Institut des sciences du mouvement de Marseille ont mené à la caractérisation de ces patterns en vue de les rendre exploitables pour le contrôle des prothèses de membre supérieur. Basée sur des activations musculaires propres aux patients, la commande devient alors naturelle et s’affranchit des contractions volontaires apprises, indispensables aujourd’hui à l’usage des prothèses myoélectriques. Ces travaux se poursuivent aujourd’hui et sont étendus au niveau des membres inférieurs.

Création d’un consortium travaillant sur la thématique de l’exclusion segmentaire

Ce phénomène, peu connu mais pourtant très courant, se caractérise par une non-utilisation ou une sous-utilisation d’un segment de membre voir d’un membre entier (dans de rares cas), en l’absence d’atteinte du système nerveux central. Les patients décrivent un sentiment d’étrangeté du membre, une impression que le segment de membre n’appartient pas au reste du corps. Ces sentiments négatifs peuvent aller jusqu’au dégout et à une demande d’amputation de la partie devenue gênante. Il peut être transitoire mais sa pérennisation entraîne des déficits fonctionnels importants, mis en avant par un test fonctionnel, le bilan 400 points, développé par notre institut. Cependant, ce syndrome reste peu étudié et de nombreuses explorations sont nécessaires pour une meilleure compréhension et une meilleure prise charge. C’est pourquoi l’Institut de réadaptation de Nancy a créé un consortium réunissant des professionnels de santés et des chercheurs du CLP et du centre de Lay-Saint-Christophe, l’équipe suisse My SpaceLab, du CHUV de Lausanne, dirigée par le Professeur Andréa Serino, et l’équipe du Neuro-Imagerie du CHRU de Nancy.

De nombreuses explorations sont actuellement en cours.

Collaboration avec des industriels dans le domaines de l’appareillage pour le développement de dispositif médicaux innovants 

Fort d’une longue expérience dans l’appareillage et la prescription de dispositif médicaux, le Centre Louis-Pierquin est souvent sollicité pour son expertise. Ainsi, de nombreuses collaborations avec des industriels nationaux et internationaux ont vu le jour. Les objectifs de ces différents projets sont extrêmement variés, mais restent tous centrés sur l’innovation en appareillage. 

Évaluation des bénéfices de gestes chirurgicaux et suivi post-opératoire

Très impliqué sur le territoire nancéiens, le CLP collabore avec le Centre chirurgical Emile-Gallé, spécialisé dans la prise en charge orthopédique et traumatique de la main.

Protocole sur les effets sur le maintien en emploi des bilans paracliniques d'évaluation des capacités fonctionnelles à visée professionnelle sans consultation médicale. A propos d'une série rétrospective

Depuis 2015, un réseau de collaboration a été mis en place entre l'IRR de Nancy et les services de médecine et santé au travail dans le but de prévenir la désinsertion professionnelle.

C’est ainsi qu’en 2020 des bilans paracliniques d’évaluation des capacités fonctionnelles à visée de maintien en emploi sans consultation médicale ont été créé à la demande des médecins du travail en partenariat avec l’IRR (au Centre Louis Pierquin) de Nancy.

Puis, en 2021, les bilans pouvaient également être demandés par les médecins généralistes du Grand Est (notamment des départements 88 et 57) dans un objectif d’intervenir le plus précocement possible pour le maintien en emploi.

Les patients pouvant bénéficier du bilan ont le profil suivant : individu ayant un contrat de travail en CDI, en arrêt de travail ou susceptible de l’être, et présentant à la suite d‘un accident de la vie ou d’une maladie aigue ou chronique à expression locomotrice, un risque de restriction d’aptitude physique pouvant avoir un retentissement son parcours professionnel.

Ce bilan se déroulait sur une journée et comportait diverses évaluations en fonction de la situation clinique des patients (bilan port de charge, bilan fonctionnel rachidien, entretien douleur, …). A l’issu ce de ce dernier, des conclusions sur les capacités fonctionnelles et le pronostic professionnel du patient étaient établies ainsi que des préconisations d’action à visée de maintien en emploi (mesures professionnelles, soins rééducatifs à réaliser au sein de l’IRR, mise en situation professionnelle à prévoir…).

Cette étude a pour objectif tout d’abord à déterminer le pourcentage global de maintien en emploi à au moins un an de la réalisation du bilan. Elle vise aussi à codifier la situation professionnelle du patient à 1 an (en se basant sur la pyramide des fragilités définie par la CARSAT) afin de prouver une éventuelle association statistique avec le pronostic professionnel établi au moment du bilan.

Dans un second temps, il est pertinent de comparer la différence d’efficacité (en termes de réactivité face à une situation à risque de désinsertion professionnelle) entre médecin traitant et médecin du travail ; notamment en comparant la durée nécessaire pour déclencher le bilan une fois le patient en arrêt maladie et aussi la proportion de patient toujours en activité professionnelle lors de la demande de bilan.

Les patients éligibles à l’étude sont tous ceux ayant réalisé un bilan paraclinique de capacités (demandé soit par le médecin généraliste soit par le médecin du travail) au sein du Centre Louis Pierquin entre 2020 et 2023. Cependant, les patients étant déjà, au moment du bilan, dans une situation de désinsertion professionnelle (invalidité sans activité professionnelle, chômage…) ne sont pas inclus dans la population d’étude.

Cette étude permettrait ainsi de systématiser l’usage des bilans paracliniques de capacités fonctionnelles (en cas de validation de l’hypothèse) en tant que véritable outil utile au maintien en emploi et d’agir plus précocement en la matière notamment par l’extension de ce dispositif préventif à l’ensemble des médecins généralistes du Grand Est, en plus des médecins du travail.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub : https://www.health-data-hub.fr/projets/effets-sur-le-maintien-en-emploi-des-bilans-paracliniques-devaluation-des-capacites

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr 

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Pourquoi un professeur des Universités dans l’IRR ?

Le Centre Louis-Pierquin fait partie de l’Institut régional de médecine physique et de réadaptation (IRR) dont le directeur médico-technique est professeur d'université.

Le professeur Jean Paysant est médecin de MPR mais également professeur des Universités à la faculté de médecine de Nancy, donc en responsabilité pour l’enseignement mais aussi pour la recherche clinique.

Il est chef du pôle de rééducation du CHRU de Nancy facilitant ainsi toutes les relations, au service des patients entre les deux établissements.

Il est responsable de plusieurs diplômes universitaires et tout particulièrement du diplôme d’université d’appareillage des handicapés moteurs. Il est au service des équipes des différents centres de l’IRR et de la direction des établissements de l’UGECAM Nord-Est pour améliorer l’offre de soins aux patients pris en charge.