Prise en charge de l'obésité

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Une prise en charge coordonnée et pluridisciplinaire

L’établissement propose une prise en charge coordonnée et pluridisciplinaire de l’obésité  qui s’articule autour de trois plans : diététique, psychologique et activité physique.

Il s’agit d’une hospitalisation de jour :

  • 4 jours par semaine pendant un mois
  • suivi d’une pause de 6 semaines
  • avec une reprise de 4 jours par semaine pendant 2 semaines.

A l’issue du programme thérapeutique un bilan est proposé à trois mois.

La prise en charge est essentiellement collective : Séances en groupe de 10 personnes.

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Des approches physique, diététique, et psychologique.

Sur le plan physique, un panel d’activités vous est proposé : 

  • Aquagym en balnéothérapie
  • Marche nordique
  • Gym douce
  • Vélo d’appartement
  • Renforcement musculaire
  • Des activités physiques adaptées (badminton, tennis de table, tir à l’arc…)

Sur le plan diététique,

une approche bio psycho sensorielle de l’obésité vous est proposée.

Sur le plan psychologique,

vous pourrez bénéficier d’un accompagnement par une psychologue en ateliers collectifs et individuels ainsi que des séances de relaxation.

Prises en charges spécifiques possibles :

  • Consultations de diabétologie
  • Aide au sevrage tabacologique 

Ce programme est recommandé pour les personnes marchant sans aide technique.

Votre séjour a pour objectif de vous permettre d’acquérir ou de renforcer les compétences nécessaires pour améliorer votre qualité de vie et favoriser votre autonomie.

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Le programme PEPS fête ses 10 ans !

Engagé depuis une décennie dans le parcours de la prise en charge de l’obésité en Loire Atlantique, le Centre SMR La Tourmaline a fêté les 10 ans de son programme “PEPS” : Programme d'Éducation Thérapeutique du Patient en Surcharge Pondérale.

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C'est une véritable renaissance. On était très écoutés. J’ai retrouvé de l'autonomie. J'ai retrouvé une capacité de faire des activités avec ma famille. On nous a beaucoup renseigné, beaucoup donné de conseils. Je peux pas dire mieux que c'est une nouvelle vie pour moi.

Le programme PEPS est un programme destiné aux patients de plus de 18 ans présentant la maladie de l’obésité. Le programme PEPS, il est riche et il est complet. Il est basé sur trois piliers donc la mise en mouvement avec l'activité physique, l'expérimentation avec l'alimentation intuitive et le travail sur soi, avec le soutien psychologique. Nous proposons aussi une prise en charge avec l'ergothérapeute, sur la vie quotidienne. Dans des cas exceptionnels, les visites à domicile sont possibles pour aménagement du domicile. On propose également des ateliers d’ETP sur le sommeil. On se rend compte qu'il y a pas mal de
patients qui ont des problèmes de sommeil. L’ETP sur la maladie du diabète et ainsi on peut faire un accompagnement en tabacologie avec des aides au sevrage. La motivation au changement reste la clé de la réussite du programme. Il faut que le patient trouve en lui les ressources pour que les bénéfices perdurent sur le long cours.

Bonjour, je m'appelle Henri-Philippe, j'ai suivi le programme PEPS cette année. Donc les deux modules. Pour vous parler du programme ce que j'ai vraiment apprécié dans le programme. C'est vraiment trois choses. D'abord, c'est la force du groupe avec lequel on a des histoires différentes et des attentes différentes. C'est la diversité des interventions qui traitent de différents domaines : le travail physique, la diététique, la psychologie. Tous ces aspects là nous permettent d'aller ensemble.

Du coup, ici pendant quatre semaines on se retrouve dans un lieu cocooning où on ne s'occupe que de soi, on prend le temps de se poser, de se poser des questions et de se remettre en cause. Et c'est important d'être sorti de l'environnement familial pour arriver à le refaire. Après, on revient six semaines à la maison et on voit, on allie ce qu'on a appris avec l'environnement normal. On a deux semaines pour essayer d'ajuster et revenir dans les bonnes lignes. Et c'est bien ce que ça nous laisse une seconde chance de repartir. Et le découpage est pas mal. Et en plus là, maintenant qu'on nous reçoit trois mois après pour ceux qui le veulent, ça nous donne un objectif. On se dit “Tiens dans trois mois on va me demander si tout va bien” et ça permet d'installer les bonnes habitudes dans la durée et de se dire aussi ah ben tiens, là je me suis laissé aller, mais là j'ai cette échéance là, donc allez, faut que je me re-surveille et je remets en place ce qu'on m'a appris ou ce que j'ai appris.

Bonjour, je m'appelle Sandrine, j'ai 54 ans, je suis aide soignante. Donc j'ai eu un déclic par rapport au fait que je faisais un début d'hypertension, du cholestérol et un début de diabète. Une fatigabilité aussi tout en travaillant toujours en étant aide soignante faisant mes activités de maman, mes activités à la maison. Mais j'avais besoin d'un élan pour retrouver ma santé, j'ai vraiment trouvé du personnel à l'écoute, une écoute toujours bienveillante, attentive. Il y a vraiment une direction qui ne m'a pas été imposée, qui m'a été conseillée. Et donc là, j'ai trouvé justement une ligne de conduite tout en respectant ce que j'étais, Sandrine Moi. Et donc ça m'a permis justement d'avancer, toujours avec la bienveillance, toujours avec la douceur aussi du programme.

Je suis venue au programme PEPS pour retrouver un dynamisme. Et je voudrais d'abord signaler que l'on a une super équipe qui nous a appris beaucoup de choses. Et qui moi, m'a redonné ce dynamisme que j'avais perdu.

Alors, lors du programme, les patients vont bénéficier de séances d'activités physiques adaptées de différentes formes. Nous sommes deux professionnels à proposer ces séances d'activité physique, la kinésithérapie et moi, les séances d'activité physique adaptées. Ce qu'on souhaite vraiment ensemble, c'est que le patient redécouvre la joie de bouger et le plaisir que procure l'activité physique. En kinésithérapie par des activités collectives, on les invite progressivement à développer leurs capacités physiques en endurance, mais aussi la force musculaire sur des machines adaptées, en respectant le niveau mais aussi les limites de chacun. Enfin, en séances de gymnastique, nous leur proposons d'explorer leur corps au toucher, aux mouvements et de se réapproprier leurs sensations.
Donc l'objectif des séances d'activités physiques adaptées, c'est de développer les capacités physiques des patients en sécurité. On va travailler sur l'éducation à la santé : comment s'échauffer, comment s'étirer, à quel moment il faut s'arrêter, ressentir un petit peu les sensations d'effort quand on pratique l'activité. Et donc après on va essayer de leur faire découvrir un maximum d'activités physiques dans l'eau, avec des séances de balnéothérapie en extérieur,
avec des séances de marche nordique en salle avec des séances ludiques autour des activités sport-santé type tennis de table, tir à l'arc, badminton. L'idée, c'est que les patients puissent enrichir leur pratique physique et ensuite peut être se projeter sur de futures activités physiques à long terme.

L'activité physique m’a apporté plus d'endurance, plus de dynamisme. Et j’ai toujours des douleurs, mais beaucoup moins. Enfin, moins importantes. Je fais de la marche randonnée qui me permet de quand je marche, de ne plus avoir de douleurs au niveau du dos.

Au niveau physique, je n'ai pas vraiment ressenti de difficultés parce que j'avais déjà un bon niveau sportif entre guillemets. Par contre, j'ai toujours été crescendo dans l'accomplissement de mes tâches.

Notre ambition, c'est de restaurer la relation qu'ont les patients avec leur alimentation. Pour cela, on va activer trois choses. C'est déjà on va revisiter les croyances, les règles qu'ils ont jusque là utilisées pour leur objectif de perte de poids voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et remettre en question des choses. On va justement aussi s'interroger sur cette question d'équilibre alimentaire. Est-ce qu'aujourd'hui c'est mon but pour la perte de poids ? Ensuite,
on va aller aussi solliciter les signaux et les sensations alimentaires. C'est une grosse partie du programme. On va vraiment tâcher de se reconnecter à nos sensations alimentaires. C'est aussi ce qui est fait sur les sensations dans d'autres, dans d'autres sujets du programme. On va également s'interroger sur la relation des émotions dans notre alimentation et mieux comprendre nos envies de manger, émotionnelles par exemple. S'accoutumer à toutes ces sensations pour mieux se connaître en tant que mangeur.

Au niveau alimentation, là par contre, c'est vrai que j'ai rencontré plus de difficultés à mettre les choses en place. Donc ça vient petit à petit. Il y a déjà d'énormes efforts qui ont été faits de ma part et je sens que petit à petit, il y a un lâcher prise qui se fait.

J'ai appris dans l'alimentation intuitive qu'on pouvait manger de tout. Et ça c'est une chose que moi, ce n'était pas dans ma perception. Et maintenant, même étant diabétique, Je peux manger certaines choses que je m'interdisais avant, mais que maintenant je m'interdis plus. Ça m'a aidé aussi dans mes pulsions de manger la nuit ce qui m'a permis de pratiquement plus avoir cette cette boulimie nocturne, le fait de manger en pleine conscience, et surtout de savoir s'écouter. D'écouter son corps et de savoir quand on a faim, quand on est rassasié.

Ce que je souhaite renforcer chez une personne que j'accompagne dans le cadre du PEPS, c'est son intérêt à prendre soin d'elle. L'inviter à porter attention à la fois à ses pensées, à ses émotions. L'entraîner à observer, à accueillir ce qui lui arrive, avec suffisamment de bienveillance pour qu'elle puisse trouver en elle et avec elle même et avec les autres, la réponse la plus adaptée, la plus propice à favoriser son bien être physique. Physique certes, mais aussi émotionnel et mental bien sûr.

On était un petit groupe de huit ou on pouvait dire tout ce qu'on voulait. Des choses qu'on pouvait se dire entre nous et qu'on n'aurait peut être pas dit dans notre famille ou aux amis, on sait que ça reste perso et entre nous. On était très écoutés. On nous a beaucoup renseignés, beaucoup donnés de conseils et entre nous, on s'en donnait aussi. Et c'était un groupe très apaisant.

On arrive, on se sent faible, on ressort, on se sent normal finalement. Et en découvrant que finalement, on n'est pas tout seul à être faible. Il y a d'autres personnes autour qui rencontrent les mêmes choses que nous. Oui, alors. La principale difficulté, c'est soi même, c'est d'arriver à dépasser ses limites et à s'accepter. Mais justement, c'est là que le personnel soignant est là pour nous mettre en relation, mais finalement c'est les autres patients qui nous aident à dépasser ces limites.

Et puis au niveau psychologique, j'ai bien ressenti justement tout ce que la psychologue a mis en avant par rapport à mes compétences. Et puis là où je pouvais aller justement pour mieux me sentir en moi même, justement pour avancer et me libérer de tout ça. Libérer de l'alimentation. On a appris déjà à s'écouter, à s'écouter, à mieux se comprendre, à s'aimer aussi, à voir qu'on avait des failles, mais justement qu'il fallait s'écouter et prendre le temps d'avancer. Avancer tout en écoutant nos émotions, nos besoins pour y répondre et ne pas répondre forcément toujours par rapport à l'alimentation. Donc on a appris à gérer notre anxiété, gérer diverses émotions. Les accueillir aussi, parce que même si c'est la tristesse des choses plus ou moins agréables, il faut savoir accueillir nos émotions, notre tristesse, nos peurs, de façon à ne pas les rejeter, justement.

Les difficultés, je trouve que c'est aussi une manière où il faut se remettre en cause. Il faut parfois affronter ses peurs, il faut affronter parfois des choses qu'on traîne dans notre sac à dos depuis très très longtemps. Il faut savoir qu'il y a des moments, il y a des découragement, il y a des moments de doute. On se dit ça va être difficile, mais bon, il faut serrer les dents. Être encouragé, et ça c'est un élément extrêmement important. Et qu'est ce que ça m'a apporté personnellement pour moi. C'est une véritable renaissance. J'ai retrouvé de l'autonomie, j'ai retrouvé une capacité de faire des activités avec ma famille. Franchement, je peux pas dire mieux, que c'est une nouvelle vie pour moi, voilà.