Recherche, innovation et formation

Afficher le lien de la page région
Images

Un établissement de soins d'excellence et de formation des jeunes

L’établissement du Centre de médecine physique et de réadaptation de Lay-Saint-Christophe est reconnu par la faculté de médecine de Nancy - Université de Lorraine et par l’Agence régionale de santé Grand Est comme l’établissement hospitalo-universitaire pour la discipline de médecine physique et de réadaptation (MPR) pour l’ensemble de la région lorraine.

L’établissement accueille, pour leur formation spécialisée en réadaptation, des internes en médecine mais aussi des médecins séniors en sur-spécialisation.

Cet encadrement de formation est un gage d’excellence pour les soins des patients, dans les domaines médicaux mais également de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, de l’orthophonie, des soins infirmiers… Les équipes associent alors jeunesse et expériences et font bénéficier aux patients de toutes les innovations et du dynamisme de la recherche clinique.

La cellule et innovation au service du progrès

Une cellule de recherche et d’innovation, sous la responsabilité du professeur d'université et d'un chercheur, est au service des progrès dans les soins apportés en contribuant à des études cliniques et des publications :

Consortium travaillant sur la thématique de l’exclusion segmentaire

Ce phénomène, peu connu mais pourtant très courant, se caractérise par une non-utilisation ou une sous-utilisation d’un segment de membre voir d’un membre entier (dans de rares cas), en l’absence d’atteinte du système nerveux central. Les patients décrivent un sentiment d’étrangeté du membre, une impression que le segment de membre n’appartient pas au reste du corps. Ces sentiments négatifs peuvent aller jusqu’au dégout et à une demande d’amputation de la partie devenue gênante. Il peut être transitoire mais sa pérennisation entraîne des déficits fonctionnels importants, mis en avant par un test fonctionnel, le bilan 400 points, développé par notre institut.

Cependant, ce syndrome reste peu étudié et de nombreuses explorations sont nécessaires pour une meilleure compréhension et une meilleure prise charge. C’est pourquoi l’Institut de réadaptation de Nancy a créé un consortium réunissant des professionnels de santés et des chercheurs du centre de Lay-Saint-Christophe ainsi que du Centre Louis-Pierquin, l’équipe suisse My SpaceLab, du CHUV de Lausanne, dirigée par le Professeur Andréa Serino, et l’équipe du Neuro-Imagerie du CHRU de Nancy.

De nombreuses explorations sont actuellement en cours.

Projet d’envergure nationale visant à faire évoluer la prise en charge des patients atteints du syndrome d’héminégligence spatiale unilatérale 

85% des victimes d’accident vasculaire cérébrale sont atteints de négligence spatiale unilatérale, qui se caractérise par une impossibilité de décrire verbalement, de répondre et de s’orienter aux stimulations du côté opposées à la lésion cérébrale, sans que cela ne puisse être attribué à un déficit sensoriel ou moteur. Ce syndrome à un impact important dans la vie quotidienne des patients. Un exemple très courant est le fait qu’un patient présentant des lésions hémisphériques droites laissera totalement intact la partie de gauche de son assiette lors de la prise d’un repas. Ce trouble est un facteur de mauvais pronostic de récupération fonctionnelle pour le patient, ce qui fait de sa prise en charge un véritable problème de santé publique.

Une collaboration de longue date avec Hadrien Ceyte, chercheur à l’Université de Lorraine, a permis d’explorer de nouvelles pistes de prises en charge, en particulier l’utilisation de stimulations vibratoires au niveau cervicale. Les travaux déjà réalisés en collaboration avec le centre de Lay-Saint-Christophe ont conduit à des publications dans des revues scientifiques internationales :

Aujourd’hui, une collaboration inter UGECAM, impliquant le Centre Hélio Marin de Vallauris (Dr Verginia Sabau) et l’IUR de Valmante Sud  (Prof. Laurent Bensoussan) et coordonnée par l’Institut régional de réadaptation de Nancy est en cours. Ce projet, pour lequel une bourse de recherche de la SORNEST a été obtenue par une de nos internes en médecine, Sarah Millot, vise à explorer la combinaison de la stimulation vibratoire cervicale avec des séances d’ergothérapie. Nous espérons que les résultats obtenus permettront d’améliorer significativement la prise en charge de la négligence spatiale unilatérale, avec une méthode développée au sein de nos UGECAM. 

Évolution des pratiques de soins courants

Depuis quelques années, les logiciels de télésanté et les dispositifs de rééducation à distance proposent des interfaces conviviales et simples d’utilisation. Ces outils, de plus en plus spécifiques et largement développés en partenariat avec les cliniciens, proposent une médiation thérapeutique innovante, attrayante et efficace. Aussi, l’utilisation de ces outils tend à se banaliser dans les structures de rééducation neurologique. Fort de ce constat et face à cette alternative à une rééducation traditionnelle, se pose désormais la question de la présence même du patient dans la structure de soins. En outre, les usagers aspirent de plus en plus à rester dans leur environnement familier dès que possible. En outre, les constats qui ont fait suite à la crise sanitaire débuté en 2020 imposent une évolution de nos pratiques et des modalités de dispensation des moyens thérapeutiques. Aussi, la télérééducation offre-t-elle un potentiel évident pour transformer la prestation des soins de santé sur les territoires et tend elle à renforcer l’efficacité dans le système de soins et notamment en rééducation ?

C’est pour répondre à cette question que le centre de Lay-Saint-Christophe a mis en place deux protocoles de télé-réadaptation dont l’objectif sera d’étudier la faisabilité deux programmes de télé-réadaptation à domicile pour patients souffrant de déficit dans les suites d’un AVC ou d’un traumatisme crânien. L’un porte sur la rééducation neuro-cognitive des fonctions attentionnelles, l’autre sur la rééducation motrice du membre supérieur.

Mettre en évidence la faisabilité de la mise en place de ce type de dispositif, permettant au patient d’accéder à une rééducation spécifique sur son lieu de vie, permettrait une évolution importante des pratiques professionnelles.

Collaboration avec des industriels dans le domaine de l’appareillage pour le développement de dispositif médicaux innovants 

Fort d’une longue expérience dans l’appareillage et la prescription de dispositif médicaux, le Centre de Lay-Saint-Christophe est souvent sollicité pour son expertise. Ainsi, de nombreuses collaborations avec des industriels nationaux et internationaux ont vu le jour. Les objectifs de ces différents projets sont extrêmement variés, mais restent tous centrés sur l’innovation en appareillage.

Pourquoi un professeur des Universités dans l’IRR ?

Le Centre de médecine physique et de réadaptation neurologique de Lay-Saint-Christophe fait partie de l’Institut régional de médecine physique et de réadaptation (IRR) dont le directeur médico-technique est professeur d'université.

Le professeur Jean Paysant est médecin de MPR mais également professeur des Universités à la faculté de médecine de Nancy, donc en responsabilité pour l’enseignement mais aussi pour la recherche clinique.

Il est chef du pôle de rééducation du CHRU de Nancy facilitant ainsi toutes les relations, au service des patients entre les deux établissements.

Il est responsable de plusieurs diplômes universitaires et tout particulièrement du diplôme d’université d’appareillage des handicapés moteurs. Il est au service des équipes des différents centres de l’IRR et de la direction des établissements de l’UGECAM Nord-Est pour améliorer l’offre de soins aux patients pris en charge.

Un docteur junior, c’est quoi ?

La réforme importante de 2017 des études médicales est en cours et a vu apparaître le « statut » de docteur junior. Il s’agit d’internes de spécialité de MPR qui, après trois ans de formation spécialisée après les premiers cycles d’études médicales (6 ans), passent leur thèse d’exercice de médecin et finissent par une année dite de consolidation de « docteur junior ». Il s’agit encore d’étudiants en dixième et dernière année d’études, mais qui sont déjà « docteurs » car thésés avec toutes les prérogatives. Ils assurent la responsabilité de l’exercice de médecin spécialiste avec une supervision. Les premiers docteurs juniors arrivent à Lay-Saint-Christophe le 1er Novembre 2022.