Protocoles de recherche

À l’UGECAM Nord-Est, nous sommes fiers de fournir des soins attentifs et personnalisés aux patients nécessitant une réhabilitation médicale. Notre équipe de professionnels de la santé s'engage à aider nos patients à retrouver leur indépendance et leur bien-être. Notre engagement envers l'amélioration continue nous pousse à mener des protocoles de recherche clinique de pointe. Ces études visent à mieux comprendre les pathologies que nous traitons, à évaluer et à améliorer nos protocoles de soins, et à développer des techniques de diagnostic, de rééducation et de réadaptation innovantes.

Notre passion pour les soins de santé, la recherche et l'innovation se traduit par des résultats concrets qui bénéficient à nos patients et à la communauté médicale. Nous sommes fiers de mettre notre expertise au service de la santé et du bien-être de tous. Vous pouvez explorer cette section de notre site web pour en découvrir plus sur nos protocoles de recherche.

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Protocole : Inertial Measurement of Trunk DYNAmics in children with cerebral palsy (DYNAMIT) (Étude de la dynamique du tronc chez les enfants atteint de paralysie cérébrale)

La paralysie cérébrale (PC) est caractérisée par des troubles de la posture et du mouvement dus à des lésions cérébrales non évolutives survenues pendant le développement périnatal. La fonction de marche, fortement influencée par le contrôle déficient du tronc, est centrale pour l'amélioration des capacités fonctionnelles chez ces enfants. Ainsi, l'évaluation de la dynamique du tronc et du centre de masse (CdM) est essentielle. Traditionnellement effectuée par des systèmes optoélectroniques tridimensionnels en laboratoire, ces derniers restent coûteux et peu adaptés à la population pédiatrique.

Cette étude vise alors à valider l'utilisation de centrales inertielles (capteurs embarqués de petites tailles et de poids léger) pour évaluer la dynamique du tronc et du CdM lors de la marche chez les enfants atteints de PC et à comparer les résultats avec ceux obtenus par des systèmes optoélectroniques.

Les patients recrutés seront des enfants (<18 ans) atteint de paralysie cérébrale de niveau GMFCS I à III, marchant de manière autonome avec ou sans aide technique.

Les enfants seront reçus au laboratoire d’analyse du mouvement avec leurs parents, pour un entretien avec le médecin spécialiste qui conduit l’analyse quantifiée de la marche. Au cours de cet entretien, le médecin revient sur la nature de l’étude, ses objectifs, sa méthodologie, sa durée, les bénéfices attendus et les contraintes et risques prévisibles. Le participant et ses parents auront toute latitude pour poser toute question concernant la recherche et seront informés de leur droit de manifester leur opposition à tout moment sans préjudice et sans avoir à justifier les raisons de leur décision.

A la suite de cet entretien, l’analyse quantifiée de la marche est réalisée au laboratoire d’analyse du mouvement, sous la responsabilité de l’ingénieur de laboratoire. Cet examen dure environs 2 heures. Cette analyse quantifiée de la marche fait partie des soins courants pour la prise en charge des enfants atteints de paralysie cérébrale reçus au laboratoire d’analyse du mouvement du centre Louis Pierquin.

Cette étude permettrait ainsi de contribuer à une meilleure prise en charge de ces jeunes patients, tout en allégeant la charge associée aux systèmes de mesure optoélectroniques, qui sont souvent inadaptés, voire impossibles à utiliser chez de jeunes enfants, au contraire des centrales inertielles.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub : https://www.health-data-hub.fr/projets/etude-de-la-dynamique-du-tronc-chez-les-enfants-atteints-de-paralysie-cerebrale

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr 

Protocole sur l'évaluation de l’effet d’un séjour de reprise à l’activité physique sur la condition physique et la qualité de vie d’enfants en situation de déconditionnement physique

Une étude de l’OMS en 2020 révèle que 81% des adolescents (11-17 ans) ne respectent pas la recommandation d’une heure d’activité physique modérée par jour. Dans le cadre de situations de handicap de nombreux facteurs imposent des limites à la pratique d’activité physique. Si la pathologie induit d’elle-même des limitations et des restrictions (temps de position assise prolongée, déplacements assistés…), des contraintes organisationnelles s’appliquent également pour les enfants comme pour les parents, devant répartir leur temps entre travail, école et prise en charge thérapeutiques parfois nombreuses et variées sur une même semaine. Ces limitations engendrent stress et fatigue et les temps de sédentarité prolongés conduisent les enfants atteints de maladie chronique, maladie rare ou en situation en handicap dans un processus de déconditionnement physique. En effet, l’accumulation de temps figé dans un comportement sédentaire est préjudiciable à la santé cardio-vasculaire et métabolique.

Pour lutter contre ce déconditionnement, le Plan National Activité Physique ou Sportive (PNAPS) fixe en 2008 les grandes lignes directrices de prise en charge et les modalités de mise en place. Ce plan explique que « pour les patients atteints de maladie chronique, de maladie rare ou en situation de handicap, l’objectif est de favoriser la prise en charge et d’orienter l'accompagnement vers une Activité Physique Adaptée (APA). Le médecin traitant pourra identifier ainsi les programmes d’éducation thérapeutique, les services de réadaptation et les offres « sport-santé » de proximité afin d’améliorer l’accès de ces patients aux programmes locaux encadrés ». De plus, ce plan suggère de « développer des programmes d’APA dans les établissements de soins pour permettre aux personnes atteintes de maladie chronique, de maladie rare, ou en situation de handicap d'accéder à une éducation pour la santé intégrant des séances pratiques ».

En accord avec ce plan, un séjour de reprise à l’activité physique a été mis en place dans notre établissement. Ce séjour, d’une durée de trois mois, inclut des enfants ayant des pathologies variées, mais avec pour point commun un déconditionnement physique. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’effet du séjour de reprise à l’activité physique prescrit par les médecins du CMPRE de Flavigny sur la condition physique des enfants participants au séjour. Le deuxième objectif de cette étude est d’évaluer l’effet du séjour de reprise à l’activité physique prescrit par les médecins du CMPRE de Flavigny sur la qualité de vie des enfants participants au séjour.

L’utilisation des données recueillies avant et après le séjour nous permettra de mieux comprendre l’impact de ce séjour sur la condition physique et la qualité de vie des enfants atteints de pathologie chronique impactant leur condition physique. L’analyse de ces données nous permettra de faire évoluer le séjour en fonction des résultats observés.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub : https://www.health-data-hub.fr/projets/evaluation-de-leffet-dun-sejour-de-reprise-lactivite-physique-sur-la-condition-physique-et

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr 

Protocole sur les effets sur le maintien en emploi des bilans paracliniques d'évaluation des capacités fonctionnelles à visée professionnelle sans consultation médicale. A propos d'une série rétrospective

Depuis 2015, un réseau de collaboration a été mis en place entre l'IRR de Nancy et les services de médecine et santé au travail dans le but de prévenir la désinsertion professionnelle.

C’est ainsi qu’en 2020 des bilans paracliniques d’évaluation des capacités fonctionnelles à visée de maintien en emploi sans consultation médicale ont été créé à la demande des médecins du travail en partenariat avec l’IRR (au Centre Louis Pierquin) de Nancy.

Puis, en 2021, les bilans pouvaient également être demandés par les médecins généralistes du Grand Est (notamment des départements 88 et 57) dans un objectif d’intervenir le plus précocement possible pour le maintien en emploi.

Les patients pouvant bénéficier du bilan ont le profil suivant : individu ayant un contrat de travail en CDI, en arrêt de travail ou susceptible de l’être, et présentant à la suite d‘un accident de la vie ou d’une maladie aigue ou chronique à expression locomotrice, un risque de restriction d’aptitude physique pouvant avoir un retentissement son parcours professionnel.

Ce bilan se déroulait sur une journée et comportait diverses évaluations en fonction de la situation clinique des patients (bilan port de charge, bilan fonctionnel rachidien, entretien douleur, …). A l’issu ce de ce dernier, des conclusions sur les capacités fonctionnelles et le pronostic professionnel du patient étaient établies ainsi que des préconisations d’action à visée de maintien en emploi (mesures professionnelles, soins rééducatifs à réaliser au sein de l’IRR, mise en situation professionnelle à prévoir…).

Cette étude a pour objectif tout d’abord à déterminer le pourcentage global de maintien en emploi à au moins un an de la réalisation du bilan. Elle vise aussi à codifier la situation professionnelle du patient à 1 an (en se basant sur la pyramide des fragilités définie par la CARSAT) afin de prouver une éventuelle association statistique avec le pronostic professionnel établi au moment du bilan.

Dans un second temps, il est pertinent de comparer la différence d’efficacité (en termes de réactivité face à une situation à risque de désinsertion professionnelle) entre médecin traitant et médecin du travail ; notamment en comparant la durée nécessaire pour déclencher le bilan une fois le patient en arrêt maladie et aussi la proportion de patient toujours en activité professionnelle lors de la demande de bilan.

Les patients éligibles à l’étude sont tous ceux ayant réalisé un bilan paraclinique de capacités (demandé soit par le médecin généraliste soit par le médecin du travail) au sein du Centre Louis Pierquin entre 2020 et 2023. Cependant, les patients étant déjà, au moment du bilan, dans une situation de désinsertion professionnelle (invalidité sans activité professionnelle, chômage…) ne sont pas inclus dans la population d’étude.

Cette étude permettrait ainsi de systématiser l’usage des bilans paracliniques de capacités fonctionnelles (en cas de validation de l’hypothèse) en tant que véritable outil utile au maintien en emploi et d’agir plus précocement en la matière notamment par l’extension de ce dispositif préventif à l’ensemble des médecins généralistes du Grand Est, en plus des médecins du travail.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub : https://www.health-data-hub.fr/projets/effets-sur-le-maintien-en-emploi-des-bilans-paracliniques-devaluation-des-capacites

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr 

Evaluation de l’automédication et des phytocannabinoïdes chez les patients adultes douloureux chroniques au sein du centre de rééducation à visée locomoteur

Depuis plusieurs années en France, le cannabidiol (CBD) et ses bienfaits thérapeutiques font l’objet d’une couverture médiatique croissante, et de nombreux patients souffrant de douleurs chroniques sont désormais utilisateurs de cette substance légalement autorisée.

En effet, dans un contexte où le cannabidiol a été retiré des substances dopantes en 2018 et où le débat français sur le cannabis médical est en pleine évolution (décret du 7 octobre 2020), la consommation de ces substances reste très débattue. Le CBD est un phytocannabinoïde extrait de la plante de Cannabis sativa. Bien qu’il soit chimiquement proche du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), ces deux cannabinoïdes n'ont pas les mêmes effets pharmacologiques et agissent différemment sur le système endocannabinoïde. Le CBD suscite un intérêt croissant au sein de la communauté scientifique et médicale, qui la considère comme une potentielle nouvelle option thérapeutique pour traiter les douleurs chroniques. De nombreuses études précliniques suggèrent en effet les propriétés antalgiques de cette classe de substances. Toutefois, le CBD entraîne de nombreuses interactions médicamenteuses et son utilisation, notamment chez les patients souffrant de douleurs chroniques souvent polymédicamentés, manque de régulation. De plus, peu de données sont disponibles sur les effets indésirables potentiels.

Au regard des patients susceptibles de consommer des médicaments antalgiques, prescrits ou non, et des cannabinoïdes (CBD, THC, ...), la population de patients souffrant de pathologies douloureuses chroniques semble appropriée pour cette étude. L’objectif principal est de formaliser la réalité́ de ces consommations et d’évaluer le risque d’interactions médicamenteuses, de mésusages et d’effets indésirables. L’objectif secondaire de cette étude est la prévention et l’information de ces risques auprès des patients par les professionnels de santé encadrants avec la mise en place d’un support de prévention, sous forme de flyer.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub sous le numéro de référence : 22157952.

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Analyse du mouvement chez des personnes amputés du membre supérieur

Suite à une amputation majeure du membre supérieur, différentes solutions prothétiques sont proposées aux patients, en fonction de leurs attentes et de leur projet de vie. Le choix de la prothèse prend en compte les conditions de vie, les loisirs et l'activité professionnelle du patient.

Ces dernières décennies, la technologie des prothèses électroniques de membre supérieur a considérablement progressé. On distingue plusieurs catégories de prothèses selon leurs capacités motrices, allant des modèles tridigitaux aux mains polydigitales plus avancées. Ces dernières offrent une variété de mouvements du poignet et des doigts, grâce à un décodage plus précis des signaux musculaires (EMG).

Malgré ces avancées, l'utilisation des prothèses dans la vie quotidienne reste complexe. Le contrôle moteur n'est pas intuitif et nécessite un apprentissage. Cette adaptation conduit souvent à des mouvements compensatoires, impliquant d'autres articulations et segments corporels lors de la manipulation d'objets.

Notre étude vise à mieux comprendre ces stratégies compensatoires. L'objectif est d'appréhender l'adaptation du système moteur des personnes amputées face à la perte partielle d'un membre et à l'utilisation d'une prothèse. D'un point de vue clinique, il est crucial de distinguer les compensations bénéfiques ou inévitables de celles potentiellement nuisibles. Pour cela, nous utilisons un système optoélectronique tridimensionnel pour enregistrer les mouvements des patients lors de tests simulant des situations de la vie quotidienne (Box and Block et 400-points). L'étude comparera l'utilisation de différents types de prothèses (tridigitale, polydigitale) chez des patients amputés du membre supérieur.

Les résultats de cette recherche permettront d'améliorer la rééducation et l'accompagnement des patients, en guidant mieux les stratégies compensatoires pour prévenir d'éventuels troubles musculo-squelettiques à long terme.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub : https://www.health-data-hub.fr/projets/analyse-du-mouvement-chez-des-personnes-amputes-du-membre-superieur

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr 

Évaluation de la marche chez les personnes amputées d’avant-pied appareillées ou non. Quel est l’impact de l’appareillage dans la marche ?

L'amputation partielle du pied, qu'elle soit d'origine traumatique, vasculaire ou diabétique, entraîne des altérations significatives de la fonction locomotrice. Bien que ces patients ne soient souvent pas appareillés en pratique clinique courante, leur condition peut affecter considérablement leur mobilité, leur autonomie et leur qualité de vie.

L'amputation partielle du pied a des conséquences multiples sur la marche :

  • Adoption d'une démarche asymétrique
  • Altération de l'équilibre et de la propulsion
  • Modification de la répartition des charges au niveau du pied
  • Adaptations compensatoires potentiellement délétères (modifications de la démarche, surcharge des segments restants)
  • Risque accru de complications secondaires (douleurs articulaires, ulcères, amputations supplémentaires)

Ces altérations affectent non seulement la performance fonctionnelle, mais aussi la qualité de vie globale des patients.

Cette recherche vise à démontrer, par une analyse biomécanique comparative, les avantages potentiels de l'appareillage sur :

  1. La symétrie des paramètres spatiotemporels : Nous mesurerons l'amélioration de l'équilibre et de la coordination dans la démarche.
  2. Le déplacement du centre de pression : Nous évaluerons la réduction des déviations et des irrégularités qui compromettent la stabilité.

L'étude utilise des technologies d'analyse du mouvement avancées pour comparer la marche des participants avec et sans appareillage.

Les données recueillies permettront d'évaluer objectivement l'impact de l'appareillage sur la biomécanique de la marche chez les patients amputés partiels du pied. Ces résultats pourraient justifier l'intégration systématique d'un appareillage adapté dans la prise en charge de ces patients, avec pour objectif d'améliorer leur fonction locomotrice, leur autonomie et leur qualité de vie à long terme.

Ce projet est inscrit au « Répertoire public des projets » du Health Data Hub sous le numéro de référence : 21372217.

Pour plus de renseignement vous pouvez contacter la cellule recherche clinique et innovation de l’UGECAM-NE : Cellule.recherche.ug-ne@ugecam.assurance-maladie.fr