L’UEROS s’investit dans la pair-aidance

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Le dispositif ePoP

Audrey Stervinou et Stéphane Laplaud s’inscrivent dans le projet EPoP “Empowerment and participation of persons with disabilities”, qui peut se traduire en français par “Pouvoir d'agir et participation des personnes en situation de handicap “. Ce dispositif vise à généraliser le recours aux pairs accompagnants, en milieu ordinaire ou protégé, pour renforcer l’autodétermination et le pouvoir d’agir des personnes en situation de handicap. De ce fait, ce projet nécessite le développement de métiers, fonctions, missions bénévoles et l’appropriation de statuts d’exercice par les personnes en situation de handicap (bénévoles, adhérents de groupes d’entraide, prestataires, indépendants, auto-entrepreneurs, salariés).

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Stéphane Laplaud, la volonté d’être dans une démarche d’entraide

Lors de sa formation à l’UEROS, Stéphane Laplaud réalise 5 semaines de stage au CAJ (Centre d’accueil de jour) de l’AFTC Gironde (Association des familles de traumatisés crâniens et cérébrolésés). Il commence ainsi son expérience concrète du rôle de pair-aidant et affirme son envie de s’engager dans cette démarche de manière plus formalisée.

« Je suis dans une démarche humaine et bienveillante, je souhaite échanger, partager, donner de l’espoir. De par mon expérience et les étapes par lesquelles je suis passé, j’ai le recul et la crédibilité nécessaires. Une écoute s’installe, on me dit " toi tu peux me comprendre ". Je cherche à transmettre, à partager tout le travail que j’ai moi-même pu faire, sur l’acceptation, les problématiques d’emploi,… Si quelqu’un m’avait donné les clés que j’ai dû fabriquer moi-même ça aurait été une grande aide ».

Dans le cadre du dispositif EPoP il bénéficie d'une formation au rôle de pair-aidant à l’IRTS, sur 10 demi-journées.

Audrey Stervinou, le projet d’accompagner le pair-aidant dans son rôle et la place qu’il occupe

De son côté, Audrey Stervinou a également suivi une formation EPoP à l’IRTS en tant que responsable de pairs-aidants. Ceux-ci ont besoin d’être aidés et soutenus dans leur rôle, dont le cadre légal reste d’ailleurs encore un peu flou. Il est compliqué de déterminer où l'on peut exercer ces missions et comment on peut les exercer. L’UEROS organisait par exemple des séances de témoignages avant le COVID, ce qui s’apparentait déjà à de la pair-aidance.Certains pairs-aidants peuvent également souhaiter mettre en avant une compétence particulière, faire une seule intervention, sur la parentalité par exemple.

 « La parole des professionnels passe mieux grâce au pair-aidant, ils permettent de lever des freins pour certains accompagnements proposés. Même avec plusieurs années d’expérience dans l’accompagnement des cérébrolésés, les professionnels n’auront jamais ce qu’on les pairs-aidants : le savoir expérientiel. L’intérêt de la pair-aidance me semble d’autant plus évident dans la lésion cérébrale qui est un handicap souvent laissé de côté. C’est un handicap invisible et peu connu. »

Nous vous tiendrons au courant de l’avancée des projets de pair-aidance à l’UEROS de la Tour de Gassies !