Nos métiers : Les métiers de l’accompagnement social et éducatif

[Angélique] Euh... je dois dire ce que je fais ? 

[Hors champs] Ouais !

[Rires]

[Elodie] Tu dis pas ce que j'ai mis !

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Angélique et je suis monitrice éducatrice.

Stéphanie : assistante sociale.

Elodie : éducatrice spécialisée.

[Angélique] Et on travaille au SAMSAH-SAVS La Passerelle à Charleville-Mézières.

[Votre métier ?]

[Angélique] Je suis monitrice-éducatrice et donc j'accompagne des personnes en situation de handicap majeur. J'interviens au domicile. Et donc j'accompagne les personnes dans leur projet de vie : social, professionnel, familial.

[Stéphanie] Alors le métier d'assistante sociale consiste, d'une manière générale, à aider toute personne en difficulté et d'aider à l'accès au droit.

[Elodie] Donc l'éducatrice spécialisée intervient auprès d'un public large, que ce soit des enfants, des ados ou encore des adultes et qu'il soi en situation de précarité, de handicap ou encore de trouble du comportement. L'objectif étant de favoriser leur insertion sociale ou professionnelle. C'est un métier qui implique, ben voilà, d'avoir un bon relationnel et une bonne analyse. En quelque sorte, l'éducatrice, voilà, c'est une facilitatrice. Alors nous au niveau de notre service, l'éducatrice, on intervient en milieu ouvert : c'est-à-dire qu'on n'est pas dans la structure mais on intervient au domicile. Et ça, c'est vrai que ça change quand même pas mal l'approche.

[Le travail social, un travail pluridisciplinaire ?]

[Angélique] Ben oui forcément ! On travaille en équipe sinon on pourrait pas, enfin, c'est essentiel. C'est même obligatoire.

[Elodie] C'est intrinsèque à notre approche des travailleurs sociaux.

[Angélique] On ne peut pas travailler tout seul quand on accompagne des personnes en situation de handicap.

[Elodie] Au-delà de ça, il y a tout le travail de partenariat et c'est indispensable : on croise les regards, en fait, par rapport aux situations, pour avoir une vue globale.

[Stéphanie] En précisant que l'assistante sociale est soumise au secret professionnel.

[Cabaret vert ou festival des marionnettes ?]

[Angélique, rires] Ni l'un, ni l'autre... Allez-y, répondez !

[Stéphanie] Cabaret Vert ! J'ai peur des marionnettes.

[L'ambiance dans le service ?]

[Angélique] Bienveillante, joyeuse, dynamique...

[Elodie] Et puis une très bonne ambiance parce bien que les gens pensent que le fait de s'amuser ou rire au travail peut nuire un petit peu à la productivité, bah on pense vraiment que c'est le contraire... 
[Angélique] C'est une force !
[Elodie] et finalement une équipe qui rit est une équipe unie !
[Angélique] Voilà !

[Déplacements en voiture, en vélo ou à pied ?]

[Angélique] En voiture.

[Stéphanie] À pied.

[Elodie] En vélo.

[Un événement marquant ?]

[Angélique] Effectivement, des événements marquants, on en a tous les jours. Et moi, ce qui peut me toucher, c'est qu'effectivement les personnes n'en ont pas forcément conscience, mais malgré leur situation de handicap, et ben, elles sont pleines de force de richesse et nous, on est là pour les aider à les faire sortir. Voilà.

[Elodie] Mais moi, j'en ai pas ! Euh c'est vrai que parce que aucun jour ne se ressemble. Et c'est vrai que, voilà, des événements marquants, on en a tous les jours : qu'ils soient drôles ou parfois lourds, tristes, nous on intervient au domicile. Ce qui nous amène à à des situations parfois cocasses hein !? On rentre dans l'intimité des gens donc on dira pas plus. Mais voilà, c'est vrai que le domicile amène à des situations assez particulières.

[Hors champs] Un événement marquant ?

[Stéphanie] Top secret !

[Aujourd'hui, quel est votre regard sur le handicap ?]

[Elodie] Le constat, c'est qu'on est encore dans une société qui est trop peu inclusive et beaucoup de stéréotypes : quand on dit handicap, voilà, les gens pensent fauteuil roulant, alors que finalement il y a seulement 2% des personnes en situation de handicap qui sont en fauteuil roulant. Donc moi, mon regard, un petit peu, sur le handicap : ce que je vais en dire, c'est la notion d'invisibilité, où finalement, ben oui, il y a 80 % des handicaps qui sont invisibles. Souvent, les gens n'imaginent pas que des personnes qui croisent dans la rue sont en situation de handicap.

[Stéphanie] J'ai toujours eu un regard bienveillant et il ne change pas .Je suis et je reste dans le non jugement et je reste dans le respect de chaque individus.

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Alors moi je m'appelle Delphine Orsat. Je suis éducatrice spécialisée au centre de réadaptation à Warnécourt. 

[Ton métier ?]

Tu me mets un modèle, là... [Rire] Le métier d'éducatrice spécialisée consiste à accueillir les enfants en situation de handicap, les aider dans leur quotidien, sur la vie de chaque jour, donc au niveau des repas, des activités... En équipe pluridisciplinaire, ici on organise le projet personnalisé de l'enfant autour des besoins, des intérêts et des objectifs.

[Une qualité ?] Pour moi, l'écoute et la patience, ici sont des qualités nécessaires pour accompagner, au mieux, les enfants dans leur parcours.

[À la mer ou à la montage ?]

À la mer, direct !

[Un événement marquant ?]

J'ai été en sortie une fois avec une jeune fille, dans un parc de jeux en intérieur et, comment...  Elle avait des troubles visuels, des troubles, un petit peu, physiques au niveau de sa démarche, etc. Et en fait, elle était regardée un petit peu de travers par d'autres enfants. Donc, ça m'a beaucoup embêtée. Donc, je suis allée au devant des enfants pour aller leur expliquer ce que cette jeune fille avait, son handicap. Et, en fait, le fait d'avoir mis des mots sur le handicap, pourquoi elle était comme ça. Et bien, du coup, ça a dédramatisé un petit peu la situation et ces jeunes enfants qui étaient dans le parc ont accompagné, en fait, la jeune fille toute l'après-midi. 

Et du coup, voilà, comme quoi mettre des mots sur un handicap  fait avancer les choses.

[Chocolat noir ou au lait ?]

J'aime bien le chocolat blanc. Je suis fan ! Mes collègues le savent beaucoup que j'aime le chocolat.

[Aujourd'hui, quel est ton regard sur le handicap ?]

Aujourd'hui, par rapport au handicap, je suis très admirative par rapport aux enfants qu'on accueille ici. Ils m'apportent, voilà, la joie de vivre. Ils ont toujours le sourire malgré tous les soucis qu'ils peuvent rencontrer.

[Le mot de la fin ?]

Prenez la vie du bon côté !

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Je m'appelle Barbara. Je travaille sur le centre de rééducation : site adultes et site enfants, Warcq et Warnécourt et ma fonction c'est, conseiller en économie sociale et familiale.

[Ton métier ?]

Mon métier ? Bah mon métier, au sein de l'UGECAM, c'est d'organiser la sortie des gens, d'organiser, déjà, en partie leur séjour, les retours de week-ends... Tant d'un point de vue humain que matériel, Alors, je ne fais pas ça toute seule... J'ai mes collègues qui m'aident pour toute la partie technique. Voilà... Pour moi, je dois les accompagner dans leur projet de vie, les aider à le mettre en œuvre. 

[Le préjugé sur les CESF à combattre ?]

Alors le préjugé à combattre sur les CESF... donc on entend ESF : école de sky français. Forcément, ce n'est pas le cas. Le préjugé, c'est que dans notre formation, on a des ateliers "alimentation" et "habillement" qui servent de support, et souvent notre image, ça sera plutôt la couturière et la cuisinière de base. 

[Farniente ou marathon ?]

Marathon !

[Un patient marquant ?]

Je dirais qu'ils sont tous marquants. Il y en a pas un qui retient plus l'attention que l'autre. Tout le monde a des parcours de vie un peu différent. Chacun appréhende le handicap différemment.

[La différence entre travailler avec des adultes et des enfants?]

La différence, c'est qu'avec les enfants, on travaille plus avec les parents. Donc l'acceptation, elle est souvent plus difficile pour les parents que pour l'enfant. Eux, ils ont une capacité à vivre avec ce qu'il arrive de façon assez naturelle. Alors qu'avec un adulte, il faut déjà encaisser le coup. Le handicap, c'est pas simple.

[Vanille ou chocolat ?]

Pomme ? [Rire]

[Aujourd'hui, quel est ton regard sur le handicap ?]

Différent. J'avais toujours dit que je ne travaillerais ni avec des personnes âgées ni des personnes handicapées. Donc, ça, ça date de mes années études. Et bien, je suis en plein dedans ! Je cumule : personnes âgées et handicapées. Mon regard, pour autant, il n'est pas différent de celui des autres. Après, ce sont des gens qui vous donnent de belles leçons de vie. C'est un peu un métier d'égoïste : on relativise beaucoup quand on rentre à la maison. Savoir qu'il y a des gens qui ont beaucoup moins.

[Le mot de la fin ?]

[Clap] Ça ? [Rire]

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