Orthophonie et remédiation cognitive
La psychomotricité
La psychomotricité
- Bilan psychomoteur
Le.la psychomotricien.ne réalise des bilans dont le but est d’objectiver les troubles, localiser les secteurs concernés par les difficultés du jeune (attentionnel, cognitif, perceptif, moteur) en vue de l'établissement d'un diagnostic, et cibler ses compétences afin d’élaborer un projet thérapeutique individualisé.
Nous avons à disposition de nombreux tests standardisés qui permettent d’investiguer les domaines psychomoteurs tels que : l’attention, les fonctions exécutives, les fonctions sensorimotrices, les traitements visuospatiaux, la motricité et la graphomotricité.
Il est construit de façon à ce qu'il puisse contribuer à la réflexion commune et à ce titre il comporte des éléments pouvant être compris et utilisés par les différents professionnels gravitant autour du patient.
Un bilan psychomoteur initial est réalisé sur indication du neuropédiatre, à l’arrivée du jeune, s’il n’en existe pas un récent sur les deux années précédentes. Un bilan d’évolution ou quelques tests isolés peuvent être proposés sur l’initiative de la psychomotricienne, afin de suivre l’évolution du patient. Ceci peut être mis en place pour préparer les réunions de PIA (Projet Individualisé d’Accompagnement) ou bien devant une nécessité de réadapter les objectifs de prise en charge.
Les éléments dégagés par le bilan ne constituent pas un principe figé, ils correspondent à un "état des lieux" à un moment donné du processus d'évolution en cours et mesurent l’écart à une norme référencée par un étalonnage standardisé. Nous prenons en compte le contexte de passation, et l’évolution du jeune par rapport aux bilans précédents.
Ces résultats constituent un élément de connaissances complémentaires à mettre en relation avec l’ensemble des informations du dossier avant de mettre en place un projet thérapeutique adapté aux particularités du sujet.
Si les conclusions du bilan psychomoteur se prononcent en faveur d’un suivi en psychomotricité, pour autant elles ne conduisent pas systématiquement au démarrage d’une prise en charge, selon le désir de s'engager ou pas du patient (le jeune peut parfois s'opposer frontalement au suivi) ou selon les circonstances particulières qu’un patient peut traverser à un moment donné.
- Le suivi comprend deux formes
1) les séances individuelles durent de 30 à 40 minutes selon les capacités attentionnelles du jeune. Le contenu est en articulation avec les observations du bilan mais également avec les éléments apportés par les autres professionnels.
La rééducation s’effectue au moyen de techniques différentes et possède sa structure propre à l’intérieur de laquelle le jeune peut aussi proposer certaines séquences ou contenus. Généralement et suivant les objectifs personnalisés, les séances comprennent 3 temps : stimulation des fonctions exécutives, motricité fine, motricité globale.
2) les ateliers collectifs
- Un atelier « Parcours moteurs » : séquences dynamiques sensori-neuro-motrices
Ce groupe est constitué des jeunes présents sur l’atelier Abricot, filles et garçons, de 15 ans à 20 ans. Il se fait en collaboration avec les éducatrices de cet atelier. Sur la base de séquences motrices ludiques, sont abordées l’ensemble des habiletés motrices. Divers parcours sont proposés, chacun faisant travailler les coordinations dynamiques générales, la coopération, les sauts, le repérage spatial, ou bien l’équilibre. Nous abordons aussi le rapport au corps, lors « d’échauffements » proposés parfois en musique.
- Un atelier de relaxation
Ce groupe existe depuis plusieurs années mais il a connu une baisse de popularité auprès des grands adolescents à qui il était proposé. Depuis 2021 et le réaménagement et l’amélioration de la salle sensorielle de l’établissement par la neuropsychologue et la psychomotricienne, un nouvel atelier collectif de relaxation est proposé dans cette salle. A ce jour, 4 jeunes filles y participent. Nous y abordons les émotions avec la météo de l’humeur, le vocabulaire corporel nécessaire à l’élaboration de l’image du corps langagière, et à la compréhension de la suite de la séance. Différentes méthodes de relaxation sont abordées (scan corporel, cohérence cardiaque, ancrage sensoriel, training autogène de Schultz, mouvements inspirés de la méthode Feldenkraïs…). L’objectif de ce groupe est d’initier les jeunes à ces techniques, afin qu’elles puissent se les approprier, choisir celle(s) qui leur corresponde(nt) le plus, pour enfin pouvoir l’(es) utiliser en autonomie.
- A la rentrée 2024, nous proposerons un groupe Activité Physique Adaptée – Psychomotricité avec l’éducatrice sportive, au sein duquel nous travaillerons les différentes habiletés nécessaires au sport choisi avec une approche psychomotrice et les techniques d’APA.
Actes de rééducation par des kinésithérapeutes
Modalités d’exercice
L’établissement a établi une convention de partenariat avec 2 Kinésithérapeutes exerçant en cabinet libéral à Léguevin.
La salle de psychomotricité est un local partagé avec les kinés 2 fois par semaine, à hauteur de 2 heures de prise en charge kiné sur chacune de ces plages.
Les kinésithérapeutes reçoivent des jeunes, en internat de semaine à Castelnouvel, pour dispenser des soins rééducatifs individuels, permanents ou à périodicité définie (conformément aux prescriptions médicales)
Les jeunes demi-pensionnaires bénéficient de soins kiné près du domicile, en dehors des temps d’accueil à Castelnouvel
Une 3ème séance peut être initiée si l’état de santé d’un ou plusieurs jeunes le nécessitait.
Indications d’une prise en charge rééducative par un kinésithérapeute à Castelnouvel
Différents cas se présentent :
- Un jeune arrive à Castelnouvel avec un suivi rééducatif antérieur à son admission : la consultation médicale d’admission avec le jeune et sa famille permet au responsable thérapeutique d’évaluer les besoins en soins rééducatifs par un kinésithérapeute et d’en déterminer la fréquence ainsi que la durée.
Il s’agit dans ce cas d’une prise en charge permanente afin d’améliorer et/ou d’entretenir des acquis moteurs, le plus souvent dans le cas d’hémiplégies résiduelles.
En accord avec la famille, des consultations de suivi avec un médecin spécialiste rééducateur ou orthopédiste, seront initiées périodiquement.
- Le bilan du séjour d’observation et les réunions pluridisciplinaires permettent d’identifier des besoins rééducatifs moteurs et d’initier, à la demande du responsable thérapeutique, une consultation spécialisée auprès d’un médecin rééducateur ou orthopédiste qui évaluera les besoins de soins rééducatifs avec un kinésithérapeute et en déterminera le contenu qualitatif, la fréquence et la durée.
Des consultations de suivi seront alors initiées périodiquement, dans le cadre d’une rééducation kinésithérapique permanente.
- Au cours du séjour à Castelnouvel, suite à un traumatisme physique accidentel (à l’école, sur le groupe, à l’extérieur, lors d’une crise épilepsie, d’une chute ou d’activités sportives…), un jeune, ayant reçu une prise en charge soignante adaptée à son traumatisme, bénéficiera de séances de kinésithérapie prescrites par le médecin généraliste de l’établissement.
Il s’agit dans ce cas de prises en charge ponctuelles dont la durée et la fréquence sont évaluées régulièrement par le médecin et en concertation avec le kinésithérapeute.
Articulation entre l’institution et les kinésithérapeutes
Chaque jeune relevant de soins kiné, bénéficie d’une prescription médicale.
En début d’année scolaire, une rencontre Médecin neurologue/kinés permet une transmission des informations médicales utiles à une prise en charge adaptée.
Le Cadre Infirmier informe tout au long de l’année les kinésithérapeutes des nouvelles prescriptions de suivi rééducatif. Ils en déterminent ensemble les modalités, en fonction de cette demande : permanente ou ponctuelle.
Une planification des prises en charge est alors actualisée par le cadre infirmier et diffusée à tous les professionnels concernés, également disponible sur le Forum d’information interne.
Les kinésithérapeutes transmettent aux médecins un bilan annuel présentant les résultats de leur prise en charge, intégré dans le DPI du jeune.
Dans cet intervalle, des contacts téléphoniques avec le service de soins infirmiers, relaient des informations émanant des kinésithérapeutes.